Mark Carney absent: «Il a l’obligation de participer à une campagne électorale», dit un expert

L’absence de débat lors de la présente campagne électorale est inédite, selon un expert en sciences politiques qui croit que le chef libéral de Mark Carney est en train de se créer «une voie royale» vers le gouvernement en évitant les accrochages avec les autres partis. 

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Les partis d’opposition peinent à se démarquer dans ce contexte, a illustré André Lamoureux, chargé de cours au département de sciences politiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) lors d’une entrevue à LCN, samedi.

«Ça manque dans cette élection et ce qui fait qu’ayant une position de tête dans sa voie royale, bien évidemment, le Parti libéral a une avancée certaine», a ajouté M. Lamoureux.

«[C’est] une campagne à deux vitesses avec des voies réservées dans le cadre d’un échange vraiment inégal […] il y aurait une première voie réservée, une voie royale réservée au Parti libéral qui occupe grosso modo le haut du pavé […] Et de l’autre côté, on se trouve à avoir des partis d’opposition qui sont en quelque sorte poussés vers les voies d’accotement», a-t-il illustré.

Selon l’expert, le fait que le chef libéral interrompe constamment sa campagne et qu’il évite les débats est «du jamais vu».

«Les autres partis sont poussés à l’écart dans une situation où Mark Carney refuse tout débat. Je n’ai pas vu de véritable débat démocratique en campagne où les chefs se confrontent, mettent en branle des idées puis voient les points de vue opposés. Il n’y en a pas eu», a-t-il souligné.

«Il a l’obligation de participer à une campagne électorale et non pas à une présentation d’une série de points de presse où il répond à quelques questions aux journalistes et parfois difficilement, même en français, il doit s’engager dans un débat», a ajouté l’expert.

Rappelons qu’un débat en français a été organisé le 16 avril entre les chefs des différents partis. Un autre en anglais aura lieu le 17 avril.

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus